Hello et welcome back!
En attendant le compte rendu des aventures de Marie à la Réunion, un tout petit mail pour vous donner de mes nouvelles.
Aller au travail le matin demande de plus en plus d'efforts et afin de ne pas arriver la chemise trempée, je descends les 800m qui font mon trajet en t-shirt que j'enlève en arrivant. Mais, même ainsi je trempe ma chemise dans la journée. Vive la climatisation. L'autre jour je suis descendu sous une averse où j'ai enfin compris le sens du mot "tropical". Un vrai déluge. Je portais pourtant ma cape de pluie et ma casquette en dessous, mais tout ce qui dépassait en dessous de la cape a été mouillé en trente secondes, genre serpillère. Et le pire m'attendait dans la descente avant d'arriver au boulot.
Le matin, je passe près de l'hôpital qui se trouve juste en bas de chez nous et je continue 300 mètres avant d'arriver à la Maison des Livres. Juste après l'hôpital la route tourne et descends fort. Avec la pluie, cette portion de route ressemblait à un torrent, un torrent couleur de terre rouge, comme en Afrique. Et avec les fossés bouchés, j'ai du traverser en trois bonds 5 centimetres d'eau ocre., qui n'a pas manquée de remplir mes chaussures. Heureusement, après la pluie vient... le beau temps. eh oui! Et ici, le beau temps c'est soleil, chaleur et humidité. J'ai donc séché assez vite.
Ce fut la seule saucée que j'ai prise, j'y échappe le plus souvent.
Pour parler du travail, j'ai la satisfaction de gérer les poches et de pouvoir en lire autant que je le souhaite, et comme nous n'avons pas de télé, ce qui ne nous manque pas le moins du monde, je lis comme un fou. J'ai repris le rythme de lecture que j'avais quand je vivais à Auxerre. Presque deux livres par semaine, policiers et romans, sans distinction. J'ai la satisfaction d'avoir des clients ouverts d'esprit à qui l'on peut conseiller plein de choses et qui apprécient ces conseils. Nous avons de bons amis et la vie est douce. Je souffre juste de la passion radiophonique mahoraise pour les artistes comme Eminem, Rihanna ou lady Gaga, ce qui correspond à de la soupe pour moi, et qui à le don de me filer mal au crane avant la fin de la journée, puisque la bande son de ma journée de travail est l'une des trois radios mahoraises...Dur!
Dire que dans une semaine et des poussières c'est noël et que pour la première fois, nous ne pourrons pas féter ça en famille. Vous allez nous manquer très fort et nous penserons à vous ce soir là. Devant une bouteille de bon vin et entourés d'amis, mais le cœur lourd. Nous pensons très fort à vous et vous embrassons.
Je vous joins deux photos que je me suis amusé à encadrer avec un petit logiciel fort sympathique. J'espere qu'elles vous plairont. Gros bisous.
lundi 20 décembre 2010
lundi 15 novembre 2010
KWEZI les amis!!
Yo!!!Ici david sous la flotte Nantaise!! Je vous transmet le mail de Yann et Marie.
C'est parti pour 2 ans!
Le temps ici passe à une vitesse folle...Nous avons une nouvelle : Yann ayant trouvé un job dans son domaine et en CDI nous resterons deux ans sur l'île. Un an c'est trop court en considérant tout ce qui est à découvrir ici même ou dans les pays voisins. De plus Yann aura ses premières vacances qu'au bout d'un an, ce sera donc un retour en métropole pour vous revoir tous (entre aout et septembre).
Situation politique à Mayotte
Il n'est pas bon d'être clandestins à Mayotte de nos jours. La PAF (police aux frontières) ne chôme pas et retourne chez eux les Malgaches, Anjouanais, Comoriens sans papiers. A l'hôpital la plupart de nos patients sont sans papiers, si une maman ou un papa sort pour quelques heures chercher des affaires il se peut qu'il ne revienne pas. On leur fournit un certificat médical comme quoi ils ne doivent pas être expulsés car leur présence est nécessaire auprès de l'enfant hospitalisé mais les policiers ne prennent pas en considération ce papier (trop de faux). C'est la boule au ventre que l'on voit sortir pour quelques heures un parent sans papier. Combien d'enfants se retrouvent sans parents? Trop! Les femmes enceintes, les enfants qui viennent par bateau appellé Kwassa traversent de grands dangers car de nombreux Kwassa sont surchargés et se renversent (avec des personnes à bord ne sachant pas nager et sans gilets de sauvetage) ou bien les Kwassas percutent les récifs et sombrent. Cela se finit en tragédie. Il y a peu de temps un Kwassas a percuté un récif et tout l'équipage s'est retrouvé à l'hôpital avec un bilan de deux morts. Souvent des enfants malades viennent en Kwassas car leur seul espoir de soin est à Mayotte. La situation n'est pas humaine, on ne peut plus dire « la France pays des droits de l'homme », heureusement que la solidarité existe encore. Dans pareils cas je ne me sens pas bien en tant que Française.
Cours de Shimaoré
Les dernières news c'est mon assiduité aux cours de shimaoré, langue de Maoré. Un professeur très intéressant qui ponctue presque toutes ses phrases de jeux de mots, fous rires garantis! Une ambiance de classe agréable, très décontracte. La langue en soit n'est pas très difficile mis à part les intonations qui selon la place dans le mot change son sens... Comme vous savez je ne suis pas une pro des langues, je m'accroche!
Musique
La musique à Mayotte existe, et oui pas de disquaire mais des jeunes ou moins jeunes passionnés : nous avons fait le festival de Chiconi, un événement bien organisé avec pleins de groupes de l'Océan Indien = chant, instruments trad, diversités, danses, énergie++ Un soir dans la salle du cinéma nous assistions au concert de Lima Wild et les violons de Zanzibar. Ce concert est le fruit d'une résidence d'artistes. Lima et le groupe originaire de Tanzanie ont travaillé ensemble pour nous offrir un show court d'une heure mais d'une excellente qualité. Nous avons découvert des instruments inconnus dont un particulièrement imposant d'Iran. Belle soirée.
Tortues
Avec des amis et des filles du Raid Amazone nous sommes partis pour un week-end à Sazilé, pointe Sud-Est de l'île.
Un départ samedi tard dans l'après-midi car mission cuisine (confection gateaux, salades composés pour le bivouac), nous sautons dans un taxi chargés comme des mules, au bout de ¾ d'heure de route nous arrivons enfin au début du sentier sous la pluie sous les yeux éberlués d'un groupe jeunes à l'abri du faré et du chauffeur de taxi, mort de rire! Nous attendons 5 minutes Gérard qui vient de se perdre sur le chemin, nous le voyons arrivé en courant sous la pluie. Il vient nous chercher car la nuit va bientôt tomber et nous connaissons pas du tout le chemin et en + nous sommes bien chargés. Le soleil se couche peu à peu sur le GR, l'ambiance du sous-bois ressemble + à une ambiance jungle du fin fond de l'Amazonie...les roussettes hurlent de leur cri indescriptible, les crabes de terre grouillent autour de nous... Remake de BlairWitch!lol
C'est la nuit que les tortues viennent pondre, il ne faut surtout pas utiliser de lampe car la lumière les effraie et les empêche de monter sur la plage pour pondre. Les gardiens de la plage viennent nous avertir qu'une tortue est en train de pondre. Arrivés près d'elle nous utilisons une lumière rouge et n'éclairons que l'arrière. De gros oeufs bien blanc tombent dans le trou qu'elle a mis un moment à creuser, c'est tant d'efforts!
Après des parties de carte et avant de dormir nous partons sur la plage espérant voir d'autres tortues ou des émergences de bébés tortues. Nous croisons trois tortues rebouchant leur trou et suivons avec fascination leur retour à la mer. Je m'approche par l'arrière d'une tortue, pond-elle? J'ai le visage à quelques cm d'elle et splasch..! je me retrouve recouverte de sable de la tête au pied, dans la bouche, les yeux, les oreilles... Et bien non, elle a fini de pondre et rebouche son trou... Malheur à ceux qui s'approche trop près d'une tortue recouvrant ses oeufs, elles ont une force incroyable!
Le lendemain matin nous découvrons avec horreur sur la plage des bébés tortues décapités par les oiseaux. Nous voyons un trou qui bouge, ce sont les bébés tortues qui sortent de leur cachette...et nous les accompagnons dans leur course effrénée vers l'eau. Nous allons plongé et croisons une tortue broutant l'herbier au fond de l'eau. Le tombant de Sazilé est recouvert de poissons... Les bancs de petits poissons bougent presque sur place, vont vers la droite puis d'un coup tous vont vers la gauche, les rayons du soleil les font briller de milles feux, magique...
Nous rentrons par un sentier qui grimpe pas mal, au bout d'1h30 on arrive à Mtsamoudou, un fanta passion et ananas bien frais et hop nous sommes repartis pour Mamoudzou...
Baleines et Dauphins
Lundi 1er Novembre, 8h nous embarquons à bord d'un bateau sea blue safari.
Nous sommes 7 sur un bateau prévu pour 13, c'est le pied car il y a de la place, nous sommes les + jeunes, on est avec un groupe de copines d'une 50ène d'années en vacances sur Mayotte, des bretonnes! Très vite nous apercevons des dauphins mais ils jouent les farouches...mais bientôt tout un groupe de dauphins tournoient autour de nous et jouent avec l'étrave du bateau, j'ai les jambes qui balancent au-dessus de l'eau, une impression de voler. Ce sont des « longs becs », des résidents nombreux et permanents. Ils vont par groupe d'une centaine, voire plus, d'individus. C'est la fin de saison pour les baleines, elles sont presque toutes parties, nous partons dans l'idée que c'est trop tard pour les baleines. Je demande quelle est la dernière fois qu'ils en ont vu : 10 jours! Vous imaginez le bonheur que nous avons ressenti en apervevant sur notre route une baleine et son baleineau, Enorme! La mise à l'eau n'a pas pû se faire pourtant nous étions très proche d'eux mais nous étions 6 bateaux autour d'eux et c'est BEAUCOUP trop! La limitation est de 3 bateaux sur un même groupe de mamiffères. Nous partons vers la plage de Sazilé pour notre déjeuner et laissons tranquille ces pauvres baleines encerclées. Au menu Concombre et Pilao (mélange à base de riz et haricots) puis PMT sur le tombant. La pluie tombe drue, nous nous emmitoufflons dans de grands parkas pour aller vers l'ilôt de sable blanc. Vu le temps nous n'accostons pas mais prenons la direction de la Passe en S pour une dernière plongée avant le retour au port de Mamoudzou. Encore une belle journée sur l'eau!
Projet Association
Elle s'appellera CACTUS pour Café Associatif Citoyen Tout Un Symbole... Un projet qui pointe le bout de son nez car un local est libre jusqu'en 2012 et qu'on veut bien nous le prêter « gratuitement ». Un grand local qui va demander beaucoup de motivations, d'investissements mais qui offre de belles perspectives. Aménager en café ce sera aussi le lieu pour organiser une scène ouverte aux jeunes artistes qui aimeraient faire découvrir leur musique aux autres mais qui n'en ont pas l'opportunité. Situé dans un quartier où les enfants sont nombreux, on organisera une aide aux devoirs. Tout peux être imaginé, tout reste à faire! L'idée vient d'amis Educateur Spé, quand on m'a proposé de rejoindre l'aventure je n'ai pas eu à réfléchir, ayant adoré l'idée et beaucoup de temps libre c'était un grand OUI. La première réunion n'est pas encore fixée mais je ne manquerai de vous en parlé.
Vacances Réunion Bientôt
Vacances de trois semaines à partir du 25 Novembre direction La Réunion jusqu'au 18 Décembre. Vacances en Solo car Yann ne peut pas prendre de vacances. Arrivée à St Denis je vais y rester 3 jours puis je descendrai le long de la côte Ouest avec comme planning Rando, Canyoning, Plongée, Plage, Parapente et Couchsurfing. La dernière semaine je partirai à Maurice (10 heures de bateau), j'aurai préféré Rodrigues mais il faut trois jours de bateau. Si quelques personnes veulent m'accompagner...faites le moi savoir!
L'ilôt de Sada à pied et la Plage de Sohoa
Quand les coefficients de marée sont importants l'ilôt de Sada, ville que j'adore du Sud-Ouest, se transforme en presqu'île.
En partant du front de mer de Sada on atteint en quelques minutes l'îlot de Sada, petit par la taille mais bien caractéristique par sa découpe et sa végétations. La vue sur la baie de Sada est magnifique, c'est vide et immense...Voir Photos qui suivent. La plage de Sohoa est une grande plage où il fait bon se reposer à l'abri des arbres qui longent le sable.
Pour un dimanche après-midi c'est agréable de siester, nager dans une eau bien chaude, jouer au freesbee, attendre l'appareil photo en main qu'un crabe sorte le bout de son nez, regarder les enfants s'amuser sur la plage...
Le retour s'est fait en Stop (facile!!ça marche fort sur l'île) car nos deux scooters sont en panne. Mon ptit orange se repose depuis deux semaines (pas le temps et surtout le courage de l'enmener à réparer) et le 125 vient d'être enmené au garage...On croise les doigts pour que le moteur ne soit pas tué par Yann qui a mis trop d'huile dans le moteur!!
vendredi 1 octobre 2010
News du mahorais nouvellement libraire
Bonjour a tous, mes amis et famille metropolitains,
Je vous envoie ce long mail pour vous conter mes aventures mahoraises. Je vous imagine trepignant d'impatience depuis le dernier mail / message sur facebook que je postai jeudi dernier apres mon entretien avec Marie Laure Thoret qui est aujourd'hui ma responsable, puisque j'ai donc été recruté.
Je suis à 39 heures, je supervise la pochoteque et m'entraine à jongler avec le mois de délai de transport par avion pour préparer mes commandes. Je supervise par ailleurs la facturation et preparation des devis collectivités, collèges et lycées de l'ile. Cette partie du travail n'est pas tres interessante mais elle me permettra de postuler à un poste de responsable de librairie en rentrant en métropole puisque je suis l'adjoint du responsable actuel, ici à mayotte, et que je suis payé plus que chez Leclerc. 1500 EUROS NET et les heures supplémentaires sont payées... Pour vous mes amis guingampais, vous imaginez bien que je n'ai pas hésité longtemps (environ 8 secondes..). Pour vous expliquer les circonstances de mon recrutement je reviens au début.
Jeudi matin: arrivée à 8h, 25° dehors, marie m'attendais avec le collier rituel de fleurs. Direction la barge qui nous fait passer de Petite Terre, où se trouve l'aéroport, à Grande Terre et Mamoudzou, capitale de l'ile ou nous habitons en hauteur avec Benoit et Fred, ouvrier-climatiseur (je sais pas si on dit comme ça) et médecin au CHM (centre hospitalier mahorais). Repas, grand café et direction La Maison des Livres pour l'entretien où j'apprends que la personne que je remplace a été recrutée par ce meme CHM en tant que secretaire médicale. Là où la chance me sourit c'est qu'elle avait postulé pour ce poste il y a 2 ans lors de son arrivée et qu'elle a été contactée il y a seulement 1 semaine, libérant « ma » place donc.... Sieste en rentrant et super petit resto local ou nous mangeons pour 30 euros à 2...
Vendredi: direction l'autre bout de l'ile pour chercher un nouveau lit car nous avons cassé l'autre en 2. Une heure de route avec le 4x4 d'une copine qui grince, vibre de toute ses plaques et freine comme une brute avec Marie au volant s'inspirant de la méthode Sebastien Loeb pour passer les virages. Wouh.... on s'est bien fait peur. Douze virages en épingles et un aller retour plus tard, nous nous retrouvons à l'appart pour une cremaillere impromptue avec Gerard (agent du tresor public), Salomon et Lucille (educ spés tous les 2), Benoit notre coloc, Alexis et Charlotte (infimiers collegues de Marie). Direction la boite de Mamoudzou ou je fais un mini concours de danse avec un mahorais qui s'est bien marré en me voyant danser l'enfoiré.
Samedi: Mal à la tete!!! Qu'à cela ne tienne Marie nous a prévu l'ascension du Mont Choungi.
Ce dernier n'est pas tres haut mais c'est raide et ressemble plus à une escalade (une ballade de santé pour Gerard qui pratique l'escalade à l'année) avec le gros sac au dos... Je souffre mais j'y arrive et là-haut...wahou.
On voit toute l'ile et quel spectacle...
L'idée est de se poser tranquille, manger et dormir au sommet pour voir le coucher et le lever du soleil.
Seulement il y a deja deux groupes là-haut. Nous sommes donc 20 personnes et nous arriverons tous à dormir sous les etoiles apres une tres bonne soirée aupres du feu...
Reveil à 6h pour le soleil... Superbe spectacle. Instant magique où tu te sens étrangement en phase avec la terre, rouge, sous tes pieds et les dernieres etoiles qui disparaissent doucement.
Le soleil pointe le bout de son nez..
La descente enfin, suivant le Gr jusqu'à Chirongi, la ville la plus proche, où nous faisons une halte à la boulangerie pour un muffin chocolat et un milk shake bienvenu. Repos pour le reste de ce dimanche...
En forme le lundi ou je retourne à la librairie pour apprendre ma nomination...hihihi, et ma prise en fonction le lendemain...ah déjà??? Je fete ça en allant plonger avec Marie et Gerard sur l'ilot devant la plage de Sakouli, où la plage est longue et le sable noir et brulant. Une belle fin d'aprem, masque et palmes obligatoires...
Donc je bosse depuis, je commence à 8h et finis à 17h30, en sachant que le soleil se couche à 18h ici... Ca laisse une soirée honnète et un Samedi sur deux, en sachant que ce meme samedi je finis à 12H30... La vie est belle, non???
Mon seul souci est que Marie travaille de nuit ce mois-ci, donc nous nous croisons le matin; quand je vais au taf, elle en revient. Mais on s'en accomode et ca va changer tout bientôt. Elle est actuellement à Madagascar avec une copine pour la semaine... Elle en profite et je compte bien en faire de meme puisqu'une sortie est prevue par Alexis sur un ilot pour un bivouac / barbecue tout le weekend.
Il fait chaud, 28° à midi, mais on s'habitue. On ne s'habitue pas à la beauté des plages, aux petits makis malicieux que nous observons à chaque randonnée, aux survols majestueux et aux pillages des papayers par les roussettes, cette espece futivore de chauve-souris au pelage fauve et aux petits yeux comme des billes noires...
Je profite et ne ferme pas mes yeux à la nouveauté, laisse tout ce que je vois s'incruster en moi.
J'apprecie chaque regard et sourire à sa juste valeur, puisque le mahorais est plus poli que le metropolitain lambda, le pire etant que les mzoungous (le nom donné aux blancs) ont légérement tendance à se croire chez eux avec leurs gros 4X4s, leur lunettes de marque et leur malpolitesse intrinseque...
Ici je suis heureux, je me fais de nouveaux amis, tous originaires de milieux différents, possédant une experience de vie differente, et le choix d'expatriation, de voyage, que nous avons tous fait, nous lie. Les gens que je rencontre ici ont tous en commun l'ouverture; d'esprit et de coeur... et bon dieu c'est agréable... Pas de mesquinerie, de grincement de dents...
La belle vie quoi... Sachez que je pense à vous tous, amis et famille, l'éloignement faisant un effet loupe sur les sentiments vis à vis des personnes cheres... Je pense à vous David et Marie, à vous Papa et Maman, à ma Mamie, à vous Arnaud, Steph, Tony, Anne-so, Bérang' et Nath, à vous Aliénor et Thomas tout là-bas en Australie, à vous lise et Olivier, Gege, laure et Bertrand dans votre belle cité nancéenne,à vous Helene, Adele et Charlotte, à vous Michel et Sabine, à vous les loulous Matthieu et Jeanne, à vous Nolwenn et Goulven et le chat...
Je n'ai peut-etre pas notés tous les mails mais vous, vous avez le mien. N'hesitez jamais à me faire suivre vos nouvelles, photos, plans (tony c'est pour toi), pour que je ne perde pas votre amitié...Pour ceux dont je n'ai pas les mails, merci à ceux qui l'ont de le faire suivre...
Je vous embrasse de tout en bas et vous laisse avant que mon café ne déborde...
Je pense à vous
Yannou, et son frangin le webmaster!!!
lundi 13 septembre 2010
A LA RENCONTRE DES BALEINES A MAYOTTE!
Les baleines qui restent tout l'été austral dans les eaux de l'Antarctique à se nourrir de krill entament ensuite une longue migration, l'hiver austral venu, vers les eaux chaudes et tropicales. Lors d'une escale sur la route qui passe par le canal du Mozambique, le lagon de Mayotte offre un environnement chaud et protégé pour y mettre bas. C'est entre Juillet et Octobre qu'on a le plus de chance des les voir. On peut observer diverses espèces de cétacés comme les baleines à bosses, les cachalots...même un jour une baleine bleue (le plus grand mammifère marin!)
C'est le moment, sur l'île tout le monde se passe le mot...les baleines sont partout!
Je ne résiste pas... Me voilà embarquée pour une journée à la recherche des baleines!
8H sur le ponton, nous partons prendre le petit déjeuner sur la Passe en S : la ceinture corallienne est entrecoupée en certains endroits de passes permettant l'accès à l'intérieur du lagon pour les bateaux.
En dessous du bateau le spectacle est saisissant...Après le pain au chocolat rien ne vaut un petit plongeon pour observer de + près ces coraux et poissons multicolores! Très vite nous sortons en pleine mer direction le Sud (Cédric notre guide revient sur le lieu de la veille où se trouvait baleine et baleineau)...
Le temps passe et chacun observe la mer et recherche attentivement une tâche brillante à la surface de l'eau ou bien le jet caractéristique de la baleine...Balayer son regard à 180° sans s'attarder + de 5 secondes au même endroit.
Nous croisons deux tortues marines géantes en train de s'accoupler. Elles font des roulades dans l'eau tout en restant enlacées...Je pense qu'on les gêne, non?
Longeant de près la barrière de corail, la baleine et son baleineau se promène, c'est leur jet qui nous alerte. Nous l'observons de loin, leurs dos dépassent à la surface de l'eau, nous approchons mais farouche la maman baleine fuit.
Nous essayons de les suivre puis de les retrouver...quand soudain au loin nous voyons un grand groupe de baleines!
En arrivant près d'eux les baleines nous offrent un spectacle épatant avec sauts et plongeons... A quelques mètres de nous + de 40 tonnes sur 15m de long sautent en l'air!
Nous les suivons à allure égale en parallèle, nous ne les dérangeons pas et restons longtemps auprès d'elles. Elles sont bagarreuses, elles se coupent la route, se cognent... C'est un groupe de 6 individus qui parfois se scinde en deux avec 3 à notre gauche ou à l'arrière et 3 à notre droite ou devant. A un moment celles de droite voulant passer à gauche passent devant nous au ras du bateau, par transparence on les voit nettement et pouvons mieux appréhender leur grandeur et morphologie en entier.
L'envie de se mettre à l'eau est irrésistible... Cédric propose une tentative qui nous dit radicale mais qui marche un coup sur 5! Le but est de dépasser le groupe, de s'arrêter sur ce qui nous semble leur trajectoire, se mettre à l'eau et attendre qu'elles passent en-dessous... On se met sur le bord du bateau près à se glisser dans l'eau au signal... ça y est on plonge... Nous sommes en plein océan, + de 3000m en dessous nous, le vertige?non! C'est le Grand Bleu...rien que du bleu autour de nous, à quelques mètres nous distinguons le bateau très nettement, le visibilité est très bonne, les rayons du soleil surgissent comme s'ils venaient des profondeurs. Au-dessus des profondeurs abyssales de l'océan, c'est le domaine des grands prédateurs et des mammifères marins. Marlins, espadons, voiliers, daurades, carangues, dauphins, requins...et Baleines! Qu'est-ce qui va surgir en face de nous? Est-ce les baleines tant attendues? Ou un requin-tigre chassant dans les parages? Ou un banc de barracudas qui peuvent mesurer 2,5 mètres de long? Ceux restés sur le bateau ressentent une bonne montée d'adrénaline de nous voir à l'eau aussi proche des ces superbes mais gigantesques baleines... mais elles dévient leur route et passe de l'autre côté du bateau... La tête hors de l'eau nous les voyons s'écarter de nous, elles sont trop loin pour que l'on puisse les voir sous l'eau... Râté! On était prévenu, si cette technique marche c'est magique mais il faut vraiment la chance de se trouver précisément sur leur route. La prochaine fois ce sera la bonne et Yann sera à mes côtés!
A 13h, déjeuner sur une plage de la pointe Sazilé...ptit punch bien frais...le paradis! Après mangé, je nage vers le tombant, c'est impressionnant...d'un coup le fond tombe à pic et offre un mur recouvert de coraux, de petites grottes, mille abris pour les centaines de poissons vivant en ces lieux.
Peu après nous partons vers l'îlot de sable blanc... Flo dit avoir vu un jour une grande raie (manta?) à la surface à proximité de l'îlot. A chaque fois j'y repense et me dit que l'une des plus belles rencontres que je puisse faire est celle de la raie manta...appellée aussi « diable de mer » à cause des deux cornes qu'elle présente de chaque côté de la tête. Elle peut mesurer 6 à 7 mètres et avoisiner les 2 tonnes. Elle impressionne par des sauts en surface à près de 2 mètres de hauteur. En plongée paraît-il cette masse imposante donne l'impression d'une grande légèreté. Elle ne nage pas...elle vole dans l'eau.
Je n'ai pas encore fait sa rencontre...mais rare sont ceux qui la voient à Mayotte.
C'est la fin de journée, il faut rentrer... Nous prenons le chemin du retour pleins d'images en tête et d'émotions au coeur, j'aimerai rester encore longtemps sur l'eau mais bientôt la terre se profile de plus en plus proche, quelle journée hors du temps!
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